L'hémostase est l'ensemble des phénomènes complexes qui déterminent l'arrêt du saignement lorsqu'un vaisseau a été blessé.
Elle comprend schématiquement trois Temps :
Le temps vasculaire ou pariétal
Le temps plaquettaire
Le temps plasmatique
Le temps vasculaire
Caractérisé par une vasoconstriction exploré par :
Le temps de saignement :
Matériel d’exploration :
Un vaccinostyle
Un papier buvard
Un chronomètre
Technique :
A l’aide du vaccinostyle, pratiquer une incision, petite mais franche, du lobe de l’oreille, étancher le sang avec le papier buvard, sans frotter.
Le première tache doit avoir entre 1 à 2 cm de diamètre
Toutes les 1/2 minutes, recueillir sur le papier buvard le sang qui sourd de l’incision
Le nombre de taches obtenues indique, en 1/2 minutes, la durée du saignement
Résultat :
Le temps de saignement normal est de 2 à 4 minutes, il augmenté dans les thrombopénies
Le signes de lacet :
Technique :
Un garrot ou brassard placer un peu au-dessus du coude
Interrompant la circulation veineuse
Respectant la circulation artérielle (le plus doit être perçu)
Attendre 5 minutes
Rechercher l’apparition de pétéchies après l’ablation du garrot
Résultat :
Normalement, la peau de l’avant-bras, rose violacée pendant la compression, redevient rapidement normale
L’apparition de pétéchies (plus de 10) signe la fragilité capillaire, se voit dans les thrombopénies et les purpuras allergiques
Le signe de la ventouse :
Il a le même signification que le signe du lacet, la pose du garrot est remplacée par l’application d’une ventouse, sous laquelle apparition des tâches purpuriques.
Le temps plaquettaire
Caractérisé par :
L’accolement des plaquettes sur la brèche vasculaire
La formation du clou plaquettaire
La libération d’une substance activant la coagulation
Exploré par :
Le temps de saignement et le signe du lacet
La numération des plaquettes
La réaction du caillot
Le temps plasmatique
Le temps plasmatique est le phénomène de coagulation plasmatique qui aboutit à la formation d'un thrombus plaquettaire (caillot de fibrines).
Permettre grâce à un ventilation mécanique d’assurer une ventilation assistée ou contrôlée chez un patient intubé ou porteur d’une canule de trachéotomie.
Matériel
L’appareil pneumatique
Les appareils pneumatiques utilisent l’oxygène comprimé comme
source d’énergie.
Les paramètres suivants peuvent être réglés:
Volume par minute
Fréquence ventilatoire
FiO2 (en général 5O ou 100%)
Pression expiratoire positive (PEP): intégrée ou par valve additionnelle qui permet de maintenir une pression positive permanente dans l’arbre trachéo-bronchique et d’éviter que les alvéoles et les bronchioles lésées se collabent en fin d’expiration).
Ils comportent différents dispositifs de surveillance et de sécurité:
Manomètre de pression d’insufflation
Alarme sonore et optique de débranchement et sur certains modèles: alarme de défaut d’alimentation en O2 et alarme de variation de pression d’insufflation.
Les accessoires de mise en œuvre
Tuyau d’alimentation en O2
Filtre humidificateur et antibactérien et accord annelé (à placer entre la valve et la sonde d’intubation)
Réglage de l’appareil pneumatique chez l’adulte
Volume courant (volume de chaque insufflation: on obtient le volume par minute en multipliant par la fréquence de la machine)
10 à 15 ml/Kg
Fréquence respiratoire
10 à 15/min
volume minute
6 à 10 L/min
FiO2 (% d’O2 dans l’air inspiré)
50 - 100% (2 positions)
I/E (rapport durée de l’inspiration/durée de l’expiration)
1/2 (fixe, non réglable)
La fréquence et le volume courant dépendent de l’âge et de la taille
Age
Fréquence respiratoire/min
Volume courant (ml)
Nouveau-né
40-50
20-35
Nourrisson
30-40
40-100
Jeune enfant
20-30
150-200
Enfant
16-20
300-400
Adolescent
14-16
400-500
adulte
10-14
500-1000
Surveillance
Les alarmes sont peu faibles, une surveillance scopique et surtout de la SpO2, dont la chute sera très rapide en cas débranchement est indispensable.
Ces appareils peuvent générer des pressions très importantes qui peuvent entraîner des lésions alvéolaires voire des pneumothorax.
Au delà de 40 cm d’H2O, il faut le signaler au médecin afin qu’il puisse modifier les paramètre ou sédater le patient.
En cas de sécrétions bronchiques abondantes, il est nécessaire d’aspirer fréquemment le patient afin de lui assurer une bonne oxygénation (dans ce cas, le patient sera mis quelques minutes à 100% d’O2 après le geste).
Dysfonctionnement de la ventilation mécanique
Le règle en cas de dysfonctionnement (en particulier, chute de la SpO2) est de débrancher la machine et de reprendre la ventilation au ballon à 100% d’O2.
Dans certains cas cela ne suffit pas, il faut alerter immédiatement le médecin car plusieurs problèmes peuvent se poser :
C’est une technique qui consiste à l’introduction d’une sonde oro-gastrique ou naso-gastrique dans l’estomac dans un objectif évacuateur au moyen d’une aspiration.
Le cadre législatif
Décret de compétence n°2004-802 du 29 juillet 2004 : Article R 4311-7 : « l’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale […], soit en application d’un protocole d’urgence …/…
14 : pose de sondes gastriques en vue de [ …] de lavage …/…
38 : prélèvements et collecte de sécrétions et d’excrétions. »
=> Éviter l’inondation péritonéale => Parfois TRT (méthode de TAYLOR)
Contre indications d'une aspiration gastrique
=> TCF non exploré => Altération de l’état de conscience sauf si le patient est intubé
=> Si risque d’inhalation en cas de convulsions => l’intoxication par produit caustique ( risque d’aggravation des lésions des muqueuses par vomissement : perforation) => pas de coopération de la personne au lavage
Différent sondes gastrique
Sonde gastrique SALEM :
Sonde de double voie :
=> 1ère voie : Pour l'aspiration ducontenugastrique. => 2ème voie : l'extensionbleuouverteà l'air ambiantafin de maintenirun flux continu del'air atmosphérique dansl'estomac.
Contrôle la quantité de la pression aspiratif exercéesur la paroi de l'estomac pour prévenir les blessures, les ulcères...
Sonde gastrique de LEVIN :
Un tube flexibleintroduitpar le nezdans le tractusdigestif supérieur, afin de faciliterla décompressiongastrique. La sonde gastrique "LEVIN" utilisée pour : => L'aspiration del'estomac etle contenu intestinal => L'administration degavageou des médicaments.
Marqueurs permanents18 ", 22" et30
Sonde gastrique de FAUCHER :
=> La sonde "Faucher"est une sondegastriquetransparenteavecun grand diamètre,inséré à traverslabouche du patientdans l'estomac pendantl'aspirationetdelavaged'urgence.
=> Elle est utiliséepar exemple,dansle cas de l'intoxication médicamenteuse aiguë. => La sondeFaucherest de 150cm de long, avecextrémité ouverte et4yeux latéraux. => La sonde gastriqueFaucherest disponible en taille27Fr, Fr30, Fr33et 36P.
Sonde gastrique de BLACKEMORE :
Hémostase des varices de l’œsophage.
=> La sonde BlakemoreouSengstaken,utiliséepour le contrôled'urgencede saignementdes varices œsophagiennesetcomme aide au diagnosticpour déterminer la sourceet /ou de l'étenduede l'hémorragiedans l'estomac. => Introduitpar voie orale oupar le passagenasal.
Préparation pour une aspiration gastrique
Préparation du matériel
=> Sonde gastrique pour aspiration (SALEM)
=> Lubrifiant
=> Compresse stériles
=> Haricot , stéthoscope
=> Protection pour le patient
=> Gants non stériles
=> Ruban adhésif (élastoplast)
=> Une seringue de 60 ml à embout conique
=> Verre d’eau
=> Système d’aspiration complet
Préparation du malade
=> Rassurer et expliquer le déroulement
=> Recommander d’avaler lorsqu’il ressent la sonde
=> Explique les différentes position lors de la pose
Installation du patient
Patient conscient :
=> Informer le patient du déroulement du soin et de son intérêt dans le cadre de sa prise en charge.
=> Installer en position assise, la tête légèrement pencher en avant.
=> Si possible, poser la sonde à distance des repas afin de limiter les risques de vomissements.
Patient présentant des troubles de la conscience :
=> Si possible, placer le patient en position latéral de sécurité de préférence sur le coté gauche.
=> Fléchir légèrement la tête en ramenant le menton vers le sternum.
=> Pour les patients intubés ventilés inconscient les laisser en décubitus dorsal.
Technique de l'aspiration gastrique
=> Installation du système d’aspiration
=> Mise en place de la sonde
Complications de l'aspiration gastrique
1/ Fausse route dans la trachée
Si le patient se met à tousser et présente une dyspnée, retirer immédiatement la sonde jusqu’au 10 cm avant de recommencer l’opération.
2/ Hémorragie nasale
=> provoquée par un traumatisme lors du passage de la sonde par le nez.
=> Vérifier l’hémostase du patient, bien lubrifier la sonde, ne pas forcer en cas d’obstacle, l’épistaxis est souvent bénin et se tarit spontanément.
3/ Régurgitation et inhalation
En prévention placer le patient en position demi assise.
4/ Escarre de la narine
Contrôler régulièrement l’état cutané et changer la fixation chaque jour ou chaque fois que cela paraît nécessaire.
5/ Fausse route intracrânienne
Ne jamais passer par la voie nasale en cas de traumatisme facial.
6/ Occlusion de la sonde par des secrétions gastriques
Arrêter l’aspiration, débrancher la sonde et injecter de l’air sans forcer afin de savoir si la sonde est bien positionnée.
7/ Hémorragie digestive liée à une dépression trop importante
Vérifier le manomètre (il doit être situé entre 20 et 30 cm d’H2O.
Surveillance de la sonde naso-gastrique
La bon fonctionnement :
=> Source d’aspiration
=> Perméabilité de la sonde
=> La tuyauterie
Le liquide d’aspiration :
=> Aspect , couleur , consistance , quantité à noter...
Le malade :
=> Mobiliser la sonde
=> Soins de bouche et du nez
=> Réhydratation intraveineuse si aspiration continue
Soins et la surveillance de la sonde naso-gastrique
=> La vérification de la position de la sonde doit être faite à chaque prise de service et/ou avant chaque utilisation.
=> La quantité et la qualité du liquide doivent être relevés au moins une fois par équipe, voir plus souvent.
=> L’aspiration douce (en général 30 cm d’H2o) doit faire l’objet d’une prescription médicale.
=> Le lien de fixation doit faire l’objet d’un remplacement au moins une fois toutes les 24 heures et plus s’il est souillé.
=> Les soins et la surveillance du point d’entrée de la sonde doivent être réguliers afin d’éviter l’apparition d’escarre, de point de compression et l’allergie à l’élastoplast.
=> Les soins quotidiens consistent à proposer au patient un soin de bouche plusieurs fois par jour, à changer quotidiennement l’endroit de la fixation de la sonde, de nettoyer le nez, d’ôter les croûtes.
Retrait de la sonde d'aspiration
=> vérifier la prescription médicale.
=> Sonde en place jusqu’au reprise de transite.
=> Après expulsion des gaz, la sonde doit être clamper 2H pour voir la tolérance du malade.
=> Aspiration discontinue jusqu’à l’émission de la première selle.
=> Se laver les mains et mettre des gants à usage unique.
=> Protéger le thorax par une protection.
=> Clamper la sonde pour éviter une projection de liquide gastrique pendant son ablation ou la laisser connecter à la poche de recueil.
=> Ôter délicatement mais rapidement la sonde.
=> Éliminer le matériel souillé aussitôt dans le sac à déchets.
Mots clés :
=> Aspiration gastrique
=> Aspiration naso-gastrique
=> Pose une sonde gastrique
=> Surveillance d'une sonde gastrique
=> Lavage gastrique
=> Aspiration degistife
Mise en place d’une sonde endo-trachéale permettant la ventilation artificielle.
Le ballonnet prévient toute inhalation de liquide gastrique, de sécrétions ou de sang provenant de la sphère oro-pha-ryngée.
En urgence, le principe est : “plutôt intuber dix fois sans nécessité que de ne pas intuber une fois où cela aurait été nécessaire”, la voie oro-trachéale est plus simple.
Mise en place des modules de surveillance du patient: Scope, PA, SpO2.
Assister le médecin pendant le geste.
Fixer la sonde après vérification par le médecin de son bon positionnement par l’auscultation pulmonaire et mise en place d’une canule de Guedel (pour éviter la morsure de la sonde).
Plusieurs positions sont possibles et c’est à vous de choisir celle qui vous conviendra le mieux ainsi qu’à votre bébé:
Première position
Dans la position (A), la plus habituelle, la tête de bébé repose sur votre avant-bras et le creux du coude, tandis que son buste repose entièrement sur l’avant-bras, ses fesses et parfois ses cuisses étant retenues par la main.
Seconde position
La position (B), permet de tenir la tête avec la main, tandis que le corps sur l’avant-bras.
Position assise
Vous pouvez aussi tenir votre enfant dans la position dite en “ballon de rugby”, où la main du côté du sein tété porte et maintient la tête du bébé, tandis que son corps sur l’avant bras, vous pouvez ajouter des coussins sous votre avant-bras et sous les fesses de votre bébé pour vous éviter la fatigue et améliorer le confort de bébé.
Position australienne
Une autre position consiste à tenir votre bébé à “l’australienne”, c’est-à-dire à la verticale, à cheval sur votre genou du côté du sein tété, la main du même côté retenant la tête et une partie des épaules.
Dans toutes ces positions la main libre pourra tenir le sein de façon à bien garder votre mamelon dans la bouche de bébé.
Ne placez pas les doigts trop proches du mamelon pour éviter qu’il ne de déforme.
Chatouillez doucement la bouche de bébé avec votre mamelon pour déclencher le réflexe de succion.
Couchée sur le côté
Vous pouvez aussi donner le sein surtout si vous désirez vous reposer ou que vous ayez subi une césarienne, il suffit de placer bébé sur le côté, face à vous, la bouche au niveau du mamelon, et votre main libre derrière la tête de bébé, utilisez des coussins pour vous caler, cela augmentera votre confort.
En cas d’engorgement
Essayez de multiplier les tétées et de repositionner le mamelon pour que la succion soit efficace sur l’ensemble du sein.
Vous pouvez également effectuer un massage du “haut” du sein vers le mamelon sous une douche chaude ou après application de compresses chaudes ou d’un gant chaud.
L’allaitement au sein est le moyen le plus naturel pour donner à votre bébé la meilleure nutrition, et un bon démarrage en santé.
Le lai maternel est le plus adapté à votre enfant, il assure une bonne croissance, aide à limiter le risque allergique et préserve des infections grâce notamment aux anticorps.
De plus l’allaitement vous aide à reprendre votre ligne grâce à la mise en contribution des graisses stockées lors des 9 mois de grossesse.
L’allaitement est un moment de plaisir, qui vous permettra de passer un moment privilégié avec votre bébé.
Tous les nutriments que votre bébé reçoit dans le lait maternel sont essentiels à son développement et à sa croissance harmonieuse.
Votre bébé grandit, et votre lait change pour répondre à ses besoins de croissance.
Nutriments
Tous les nutriments sont fournis en quantité et qualité idéale pour accompagner les besoins de croissance et l’immaturité des fonctions des organes du bébé.
Immunonutriments
Le lait maternel contient des facteurs naturels immuno-actifs, comme les micro-organisme, tel le bifidus et certains anticorps spécifiques, qui aident à lutter contre les infections et à renforcer les défenses immunitaires de votre bébé.
En plus de son excellente valeur nutritionnelle, le lait maternel offre également à votre bébé des bénéfices inégalés.
Diminution des risques sur la santé
Les recherches ont prouvé que les bébés nourris au sein présentent un faible taux d’hospitalisation, d’infections, de diarrhées et d’allergies.
En effet, le lait maternel aide aussi à réduire le risque de développer plus tard des problèmes de santé, comme l’asthme, l’obésité et le diabète.
Choisissez une pièce calme, à bonne température, pas trop éclairée, avec un verre d’eau à votre portée (vous risquer d’avoir soif en cours de tétée).
Confortablement installée et à l’aise, non crispée, pour éviter les douleurs dans le dos et le bras, maintenez la position de votre bébé au sein de façon à ce que son visage soit en face du sein, il sera mieux avec son ventre tout contre votre corps qu’il n’ait pas à tourner la tête.
Lors de la position assise, posez vos pieds sur un petit banc ou un gros livre pour les surélever.
Sachez qu’une bonne position vous aidera à éviter crevasses (fissure du mamelon), et engorgement (rougeur et chaleur du sein dues à la stagnation de lait dans une partie du sein).
Si des douleurs persistent après correction de la position de la prise de tétée, l’avis d’un professionnel de santé est conseillé (recherche d’une infection, d’une crevasse…), des crèmes ou des protèges mamelons pourront alors être utiles.
Le bébé aura dans sa bouche une partie de l’aréole et sa lèvre inférieure sera retroussée, vérifiez qu’il ne suçote pas le mamelon.
Comment je peux savoir si mon bébé est bien allaité?
Si vous pensez que la taille de vos seins détermine la quantité de lait que vous donnez, détrompez-vous, car la taille des seins dépend uniquement de la masse grasse.
La glande mammaire est quasiment la même pour toutes femmes.
Lors de la tétée:
Le bébé a bien le mamelon en bouche et vous ressentez les mouvements de succion répétées et réguliers, il est calme et serein.
Sa déglutition est audible.
Vous voyez ses tempes, sa mâchoire ainsi que ses oreilles bouger, ce qui prouve que la succion a bien lieu.
Vous avez une sensation, au niveau du sein tété, de chaleur, d’une légère tension, parfois de picotements.
L’autre sein coule et des contractions utérines peuvent apparaître les 15 premiers jours.
En fin de tétée, vous constatez une sensation de bien-être de bébé, qui satisfait et repu, peut alors s’endormir ou continuer à suçoter pour le plaisir.
En dehors de la tétée:
Le rot n’est pas obligatoire avec l’allaitement au sein (peu d’air dégluti).
Les selles (3 à 6 selles semi-liquide par jour) suivent en général les tétées.
Après 10 jours, la prise de poids est un indicateur bien sûr: la surveillance de poids après la sortie de la maternité sera réalisée par votre pédiatre à chaque visite, les différentes mesures seront reportées sur les courbes de poids du carnet de santé de votre petit adoré.
Dans des rares cas, la “Warfarine” (et les autres anticoagulants coumariniques) ainsi que l’héparine (et les héparines de faible poids moléculaire) peuvent provoquer une nécrose cutanée à la suite de thrombi occlusifs formé dans des vaisseaux de la peau et des tissus sous-jacents.
Pour la “Warfarine”
L’incidence de cette réaction cutanée est évaluée à 1 cas pour 10 000.
Une dose initiale élevée, l’obésité et le sexe féminin semblent être des facteurs de risque.
La réaction se déclenche le plus souvent 3 à 5 jours après le début du traitement.
La “Warfarine” doit être arrêtée et l’administration de vitamine K, d’héparine et d’un concentré de protéine C s’impose.
Il est important de repérer rapidement les plaques rouges douloureuses qui se situent aux endroits riches en graisses car la situation peut évoluer vers l’issue fatale si elle n’est pas traitée à temps.
Pour l’héparine
La nécrose dermique à l’héparine se manifeste généralement 5 à 10 jours après le début de la thérapeutique et s’accompagne souvent d’une thrombocytopénie.
Des réactions locales au site d’injection sont fréquentes mais une réaction cutanée étendue survient rarement.
Ces lésions doivent être distinguées d’autres réactions cutanées à l’endroit d’injection, d’origine immunologique.
Il y a lieu d’arrêter l’héparine et d’administrer de la “Warfarine” ou des antiagrégants.
Symptômes cliniques de réactions cutanées aux anticoagulants
Lésions typiques de la peau ou muqueuses
Symptômes fréquents
Nécrose aux anticoagulants
Erythème suivi de purpura et de nécrose surtout sur les parties du corps riches en graisses (seins, hanches)
Dans les cas graves, elles survient cependant aller jusqu’à l’œdème angioneurotique ou d’autres manifestations anaphylactiques, un traitement adéquat de l’anaphylaxie s’impose.
Les médicaments provoquent l’œdème angioneurotique
Les médicaments les plus fréquemment à l’origine de ces réactions graves d’hypersensibilité sont des antibiotiques surtout les pénicillines et les autres bétalactamines, les anesthésiques et les produits de contraste.
Certains médicaments peuvent aussi provoquer un œdème angioneurotique sans intervention des IgE.
Ils s’agit notamment des inhibiteurs de l’ECA (IECA), des anti-inflammatoires non stéroïdiens, des produits de contraste et des opiacés.
Pour les IECA l’incidence de cette réaction est évaluée à 2 à 10 pour 10 000 patients.
Le risque est plus élevé pendant les trois premières semaines du traitement, l’hémodialyse à l’aide de membraneuses à grand débit augmente sérieusement le risque d’œdème angioneurotique dû aux IECA.
Symptômes cliniques de réactions cutanées graves dont l’origine médicamenteuses
Lésions typiques de la peau ou des muqueuses
Symptômes fréquents
Œdème angioneurotique
Urticaire ou œdème de la partie centrale du visage, souvent associé à des lésions des muqueuses
La vasculite se caractérise par une inflammation et une nécrose des vaisseaux sanguins, elle peut avoir de nombreuses origines.
Plus 10 % de tous les cas de vasculite cutanée aigue, et la maladie sérique sont deux exemples de vasculite allergique.
Symptômes clinique du vasculite
L’image typique d’une vasculite médicamenteuse est un purpura infiltré, le plus souvent au niveau des membres inférieurs.
On peut également observer des vésicules hémorragiques, de l’urticaire, des ulcérations, des nodules, une maladie de Raynaud et une nécrose des doigts.
Les symptômes les plus fréquents sont une éruption cutanée, de la fièvre, des douleurs articulaires et de l’arthrite.
Lésions typiques de la peau ou des muqueuses
Symptômes fréquents
Vasculite
Purpura infiltré, généralement au niveau des jambes, ulcérations, urticaire, nodules
Dans 30 % à 50 % des cas : lésions au niveau du système gastro-intestinal, névrite, fièvre, glomérulonéphrite
La vasculite peut être mortelle en cas d’atteinte rénale, hépatique, du système gastro-intestinal ou du système nerveux.
Les manifestations se déclenchent le plus souvent une à trois semaines après le début du traitement, parfois plus tardivement.
Les médicaments le plus fréquemment concernés
Sont l’allopurinol, la pénicilline, les aminopénicillines, les sulfates, les thiazides, les pyrazolones (aminophénazone, métamizole, phénazone, propyphénazone), la phénytoine, le propylthiouracile.
La maladie sérique début la plupart du temps par un érythème aux doights, aux mains et aux pieds et s’étend généralement comme une réaction médicamenteuse de type morbilliforme.
Dans la moitié des cas, d’autres organes sont également atteints.
La réaction se déclenche en général 8 à 14 jours après le début du traitement.
Les médicaments, en majorité les sérums et les vaccins, en sont responsables dans plus de 90 % des cas.
Des cas semblables ont été décrits avec d’autres antibiotiques du groupe des béta-lactamines, avec la minocycline, les béta-bloquants et la streptokinase.
En cas de vasculite et de maladie sérique, l’arrêt du traitement entraîne généralement une amélioration rapide.
Les corticostéroides peuvent être utiles chez certains malades.
L’évolution du “syndrome d’hypersensibilité” suit une séquence spécifique caractérisée par une éruption cutanée et de la fièvre, souvent accompagnées d’une hépatite, d’arthralgies, d’adénite ou de troubles hématologiques.
La réaction se déclenche le plus souvent dans les deux à six semaines après le début du traitement et commence généralement par une éruption morbilliforme.
Plus de 90 % des cas sont liés à des médicaments.
Lésions typiques de la peau ou des muqueuses
Symptômes fréquents
Syndrome d’hypersensibilité
Exanthème grave, éventuellement suivi de purpura, dermatite exfoliative
Dans 30 % à 50 % des cas :fièvre, adénite, hépatite, néphrite, cardite, éosinophilie, lymphocytes atypiques
Les médicaments essentiels
Les plus souvent mis en cause sont des antiépileptiques : carbamazépine, phénytoine, phénobarbital (incidence d’un cas sur 5 000 pour chacune de ces molécules) de même que les sulfamides.
L’allopurinol, les sels d’or et la dapsone peuvent aussi être à l’origine de telles réactions.
On observe une anomalie génétique du métabolisme hépatique chez certains patients qui manifestent ce syndrome suit à la prise d’antiépileptique.
La guérison et le traitement du syndrome de l’hypersensibilité
La guérison est le plus souvent totale mais l’évolution peut être fatale dans certains cas.
l’éruption cutanée et l’hépatite peuvent persister pendant plusieurs semaines.
selon certaines données, un traitement par corticostéroïdes pourrait avoir un effet favorable.
Syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique
D’origine médicamenteuse
Le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) sont des affections muco-cutanées vraisemblablement apparentées.
Une origine médicamenteuse se retrouve dans près de la moitié des cas de syndrome de Stevens-Johnson et dans plus de 80 % des cas de syndrome de Lyell.
Les Symptômes cliniques de réactions cutanées aux médicaments
Les symptômes se manifestent le plus souvent une à trois semaines après le début d’un traitement, mais le délai est raccourci lors de la reprise d’une thérapeutique.
Les lésions mico-cutanées sont souvent précédées de fièvre et d’un état grippal accompagnés, le cas échéant, d’une sensation de brûlure et de douleur.
Dans un premier temps, ces lésions sont souvent difficiles à définir, elle revêtent moins de 5 % des cas de syndrome de Stevens-Johnson et environ 30 % des cas de syndrome de Lyell ont une issue fatale.
L’aspect d’un purpura, distribué symétriquement sur le visage et la partie supérieure du tronc.
Puis l’éruption cutanée se répand rapidement et atteint généralement son acmé en quelques jours, parfois même en quelques heures.
Lésions typiques de la peau ou des muqueuses
Symptômes fréquents
Syndrome de Stevens-Johnson
Petites vésicules sur macule pupurique, rarement plaques confluentes, lésions muqueuses, décollement de moins de 10 % de la surface de la peau.
Dans 10 à 30 % des cas: fièvre au niveau des voies respiratoires et du système gastro-intestinal
Nécrolyse épidermique toxique(syndrome de Lyell)
Lésions similaires à celles du syndrome de Stevens-Johnson, érythème confluent, nécrose épidermique étendue, décollement de plus de 30 % de la surface de la peau.
Dans presque tout les cas: fièvre, “insuffisance cutanée aigue”, leucopénie, lésions des voies respiratoires et du système gastro-intestinal.
Les médicaments le plus souvent incriminés
Plus de 80 % des patients souffrent de lésions des muqueuses et des conjonctives, parfois irréversibles.
Les médicaments le plus souvent incriminés sont la carbamazépine (l’incidence est évaluée à 14 cas pour 100 000 patients), le co-trimoxazole (1 à 3 cas pour 100 000).
Les autres médicaments incriminés sont la sulfasalazine, la phénytoine, les barbituriques, la phénylbutazone, le piroxicam et d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris l’acide acétylsalicylique), la la chlormézanone, l’allopurinol et les aminopénicillines.
Une altération du métabolisme médicamenteux d’origine génétique semble jouer un rôle dans certains cas.
Les patients qui souffrent d’un déficit immunitaire tels les HIV-positifs sont davantage à risques.
La septicémie est la cause principale des issues fatales.
Le traitement est celui des grands brûlés, la prise de corticostéroïdes n’a pas d’utilité, au contraire, elle peut même aggraver la situation.