Traitement du coqueluche du nourrisson
La gravité possible de la coqueluche chez le nourrisson fait que le traitement préventif par la vaccination soit le meilleur moyen thérapeutique, la vaccination est entamée à partir du deuxième mois.
L’hospitalisation des nourrissons de moins de 6 mois, ainsi que celle des nourrissons nécessitant des aspirations régulières est la règle, la prise en charge comprend plusieurs volets entre autres:
La surveillance
La surveillance cardiaque par monitorage, l’aspiration et l’oxygénation, il faut être prêt à tout moment à une intubation en cas d’arrêt respiratoire, assurer un bon apport alimentaire par sonde nasogastrique ou mieux une alimentation orale fragmentée, Guetter et traiter éventuellement des convulsions, ou complications respiratoires mécanique ou métaboliques.L’antibiothérapie
L’antibiothérapie est basée sur un antibiotique à diffusions intracellulaire, les macrolides (Erythromycine, Spiramycine, Josamycine…) sont les plus utilisés, la posologie est de 50 mg/kg/j en deux à quatre prises pendant 10 à 14 jours.Le cotrimoxazole peut également être utilisé mais sont efficacité n’est pas clairement établie, les bêta-lactamines ne sont pas du tout actifs.
L’antibiothérapie ne réduit pas la durée des quintes mais empêche la contagiosité de la maladie, ainsi l’éviction doit être de 30 jours si le malade n’est pas traité, alors qu’elle n’est que de cinq jours le cas contraire.
Les autres médicaments
- Tel les antitussifs n’ont qu’une action limitée et de surcroît ils sont souvent contre indiquée avant 30 mois.
- Le phénobarbital aurait une action contre la toux mais il a également une action dépressive respiratoire.
- Le salbutamol aurait une action selon certaines études mais cela n’est pas clairement prouvé.
- La corticothérapie orale est très controversée car les résultats de la plupart des études sont très contradictoires, leur utilisation aurait un effet bénéfique sur la durée de la toux et celle des vomissement.
- Les corticoïdes inhalés n’ont pas encore été testés.
- Les immunoglobulines spécifiques ont été utilisées dans le temps avec succès, certaines d’entre elles peuvent écourter et réduire l’intensité des quintes, mais l’usage des dérivés sanguin est de moins en moins courante.
Le traitement préventif des sujets contact
Doit prendre en considération que sans traitement la contagiosité dure entre 3 à 4 semaines après le début des quintes, par contre elle est de 4 à 7 jours si l’enfant est traité.Les sujets contacts doivent prendre un macrolide pendant au moins 10 jours, la prévention par utilisation des immunoglobulines spécifiques chez les sujets contact n’est plus préconisée car il n’existe aucune preuve de leur utilité.
La vaccination
La vaccination a changé le pronostic et l’épidémiologie de la coqueluche de façon considérable, elle doit être la plus précoce possible vu que les anticorps maternels ne traversent pas le placenta, le vaccin n’a pas une efficacité certaine mais même en cas d’infection post vaccinale, le tableau clinique est très atténué au point que, les seules formes graves de coqueluche sont celles du nourrisson non encore vacciné ou en cours de vaccination.
Les deux principaux vaccins sont représentés par le vaccin classique et actuellement le vaccin acellulaire qui comporte beaucoup moins d’effets secondaires.
Coqueluche: La clinique
Complication et diagnostic
“Revue Marocaine de Biologie-Infectiologie”
0 Commentaires:
Enregistrer un commentaire