Eliminer les trois fausses pistes
Le diagnostic de certitude exige donc une fois sur deux le recours à des investigations complémentaires, il existe trois trois fausses pistes qui découlent de la topographie des lésions, et la stratégie varie selon le type de diagnostic différentiel.
La fausse piste gastro-entérologique
Ainsi des épigastralgies orientent-elles d’abord vers une pathologie gastro-duodénale, une fois que la fibroscopie aura éliminé un ulcère, s’il n’y a pas non plus d’œsophagite évidente, il faudra faire une PH-métrie pour établir le diagnostic de RGO.
Beaucoup plus rare, la fausse piste cardiaque
Elle conduira d’abord à vérifier l’absence d’anomalie sur le plan coronarien: c’est là que se situent l’urgence éventuelle et l’hypothèque la plus sérieuse sur l’avenir de la santé du malade.
Une œsophagite peut aussi être à l’origine de douleurs thoraciques liées à l’effort, on ne peut donc se contenter de la seule orientation clinique pour éliminer une étiologie coronarienne, même en présence de symptômes associés comme une régurgitation acide.
Une fois cette hypothèse rejetée, on aura là aussi recours à la fibroscopie et à la PH-métrie, parfois à la manométrie car les troubles spasmodiques de la motricité œsophagienne (œsophage casse-noisettes) peuvent être trouvés dans ce cadre.
En pratique, dans la moitié des cas on ne peut rien mettre en évidence, le reste se partage inégalement entre RGO (très majoritaire) et œsophage casse-noisettes.
Encore moins fréquente, la fausse piste ORL
Il sera encore fait appel à la fibroscopie et à la PH-métrie, étant bien entendu que les données ne sont pas toujours claires, en tout état de cause, lorsque les résultats de la PH métrie sont nettement positifs et qu’aucune étiologie ORL n’a 2T2 mise en évidence, il est licite de donner un traitement anti-reflux et d’en évaluer le bénéfice.
Magazine “L’objectif médical”
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