Moyens de défense de l’appareil respiratoire

Moyens de défense
L’aire ambiant que nous respirons est un mélange de gaz et d’innombrables micro-particules complexes qui varient selon notre environnement, ainsi on trouve des micro-organismes, des spores, des hydrocarbures, fumée de tabac, composés volatils issus de l’indistrie ou des échappements de voitures, des allergènes d’origine animale ou végétale etc…

Les cornets au niveau des fosses nasales, les bifurcations bronchiques et même les bronches périphériques “captent” les particules de gros et de moyen calibre, seules celles dont le diamètre est inférieur à 3 microns peuvent arriver aux alvéoles ou être expirées après leur inhalation.
moyens de défense de l'appareil respiratoireLa muqueuse respiratoire possède deux systèmes de défense, l’un mécanique ou muco-ciliaire et l’autre immunologique.

Système mico-ciliaire
Notions physiologiques
La muqueuse respiratoire est ciliée dans son ensemble, à l’exception des bronchioles terminales contractiles des alvéoles, les cils sont des microfilaments mobiles grâce à des protéines contractiles auxquelles ils sont reliés.

Les cils baignent dans un liquide périciliaire composé d’eau et d’électrolytes (phase “sol” du mucus bronchique), au-dessus de ce liquide se trouve une couche dense faite de protéines fibrillaires (phase “gel” du mucus bronchique), c’est au niveau de ce gel que sont captées les particules inhalées, ces deux phases du mucus sont séparées par un film phospho-lipidique empêchant leur mélange.

Les cils sont animés d’un mouvement continu sous le contrôle du système nerveux autonome, ce mouvement est asymétrique mais se fait toujours dans le même sens, des bronches périphériques vers la glotte.

Physiopathologie
Plusieurs facturs peuvent perturber le bon fonctionnement de ce système muco-ciliaire, particulièrement chez l’enfant.

Certains virus à tropisme respiratoire perturbent le fonctionnement de ce système ce qui explique l’encombrement bronchique dans les bronchites, broncho-alvéolites et les rhinopharyngites, certains virus peuvent laisser des altérations définitives (rougeole,adénovirus…).

Plusieurs bactéries (streptocoque pneumoniae, haemophilus influenzae, pseudomonas) peuvent perturber cette fonction et parfois même entraîner une nécrose épithéliale.

D’autre factures peuvent être responsables, d’un dysfonctionnement mucociliaire: la déshydratation aigue, les dyskinésies ciliaires primitives (syndrome de kartagener) les désordres neurovégétatifs (coma, stress général, anesthésie, les drogues dépressives) les corps étrangers (fibroscope, sonde d’intubation) et enfin les inflammations chroniques (DDB, bronchite chronique, asthme bronchique sévère).

La perturbation du système muco-ciliaire est un facteur de morbidité important si l’on ajoute à ceci l’étroitesse des voies respiratoires, la toux est peu efficace chez le tout petit et doit être respectée, il faut toujours maintenir un bon état d’hydratation, par contre les mucolytiques ou les mucorégulateurs sont peu efficace mais la kinésithérapie est d’une importance capitale.

Système immunitaire

La première barrière immunitaire est représentée par l’anneau de Waldayer (amygdales palatines et linguales et les végétations adénoides) et se trouve au niveau du pharynx, cette première barrière est constituée de lymphocytes, macrophages et des IgA, elle joue un rôle important dans la maturation du système immunitaire de tout l’appareil respiratoire.

Au niveau bronchique, les cellules immuno-compétentes se localisent essentiellement au niveau de la sous muqueuse sous forme d’îlots lymphocytaires et macrophagiques, au niveau du mucus, on trouve principalement des IgA.

L’étude du liquide de lavage broncho-alvéolaire montre qu’au niveau des alvéoles il y a des cellules immunocompétentes (des lymphocytes essentiellement et des macrophages), ainsi que des IgG.

Le système immunitaire est à la naissance et surtout chez le prématuré, ce qui explique la grande susceptibilité aux infections en général et pulmonaires en particulier chez les nouveaux nés.

Cez le jeune enfant, le système immunitaire dans son ensemble reste encore immature (cellules B et T, système du complément, les polynucléaires et les macrophages), la synthèse d’immunoglobulines atteint les taux de l’adulte au bout de une ou plusieurs années et la synthèse des IgG2 est faible avant 2 ans ce qui explique la sensibilité des nourrissons aux bactéries encapsulée (pneumocoque, haemophilus).

0 Commentaires:

Enregistrer un commentaire