La ponction pleurale
Introduction :
La ponction pleurale consiste à introduire une aiguille dans
la plèvre pour en prélever le continue.
Indications :
Elle peut avoir une action :
1) Exploratrice :
Vérification de
l’existence et étude de la nature de l’épanchement suspecté par l’examen
clinique :
·
Nature de
l’épanchement :
o
Séro-fibrineux :
Ø
Exsudat : épanchement
inflammatoire (pleurésie) ;
Ø
Transsudat :
épanchement mécanique ;
o
Purulent : pleurésie à
germe pyogènes ou à Bacille de koch ;
o
Hémorragique : fréquent
dans les métastases cancéreuse ;
Examen du liquide :
·
Chimique : dosage de
l’albumine ;
·
Cytologique :
o
Recherche des leucocytes
plus ou moins altérés :
Ø
Polynucléaires dans les
pleurésies purulentes ;
Ø
Lymphocytes dans les
pleurésies tuberculose ;
o
Recherche des cellules
néoplasiques ;
·
Bactériologique :
o
Recherche du Bacille de
koch, des germes pyogènes par :
Ø
Examen direct au
microscope ;
Ø
Culture sur milieu
approprié ;
Ø
Inoculation à
l’animal ;
Etude de la topographie
d’une poche liquidienne :
·
Par injection dans la
plèvre d’aire ou de Lipiodol, suivie d’une radiographie immédiate ;
Recherche d’une fistule broncho-pleurale :
·
Par injection de bleu de
méthylène dans la plèvre, donnant immédiatement une expectoration bleue.
2) Evacuatrice :
Evacuatrice d’un épanchement
pleural liquidien :
- Nécessaire en présence de :
o
Dyspnée importante, de
cyanose ;
o
Tachycardie ;
o
Insomnie ;
- L’épanchement a tendance à se reproduire très rapidement, spécialement l’épanchement d’origine cardiaque et l’origine néoplasique ;
- La ponction peut être remplacée ou complétée par un drainage pleural ;
Evacuatrice d’un
épanchement gazeux ;
3) Thérapeutique :
Lavage de plèvre ;
Injection
médicamenteuses :
- Enzyme fibrinolytiques (exemple : streptodornase) ;
Dans tous les cas, il faut prévoir :
- Le nécessaire pour l’anesthésie locale :
o
Xylocaine à 1% ;
o
Seringues, aiguilles 6/25,
8/30 et à bouchon ;
- Le nécessaire pour l’asepsie :
o
Compresse stériles ;
o
Alcool iodé ;
o
Parfois champ
stérile ;
- Le matériel pour pallier aux incidents :
o
Heptamyl, caféine ;
o
Seringue, aiguille pour
injection IM ou IV ;
- Le matériel accessoire :
o
Collodion, sparadrap pour
le pansement ;
o
Haricot ;
Préparation du malade :
- Un tranquillisant peut être donné au malade anxieux ;
- Sur prescription médicale :
o
Du sirop de codéine, pour
une toux importante ;
o
Du Primpéran pour des nausées
fréquentes ;
Techniques :
Installation du
malade :
- La position dot être confortable :
o
Malade assis au bord du
lit, les pieds posés sur une chaise, les bras reposant sur un oreiller posé sur
les genoux ;
o
Malade assis dans son lit,
les bras reposant sur un oreiller placé sur l’adaptable ;
o
Malade allongé dans son
lit, sur le côté sain, le bras du côté à ponctionner est relevé au-dessus de la
tête ;
- Ponction :
o
Le médecin repère la
matité ;
o
Après l’asepsie de la peau et
l’anesthésie locale, l’aiguille avec son mandrin est introduite au ras du bord
supérieur de la côte (afin d’éviter les vaisseaux intercostaux) ;
o
La plèvre pariétale étant
perforée, le mandrin est enlevé et la seringue est immédiatement adaptée
l’aiguille pour éviter la rentrée d’aire dans la plèvre.
Ø
Pour une ponction
exploratrice, 10 à 20 CC de liquide sont recueillis dans les tubes pour le
laboratoire ;
Ø
Pour une ponction
évacuatrice, après avoir enlevé le mandrin, adapté à l’aiguille le système
d’aspiration ;
Ø
Retirer le liquide
lentement ;
Ø
Si l’épanchement est
abondant, la soustraction d’une quantité supérieure à un litre risque
d’entrainer des accidents ;
- Avant d’enlever l’aiguille, remettre le mandrin ;
- Après l’ablation de l’aiguille, faire une légère compression et poser un pansement aseptique ;
Incidents :
- La ponction blanche : la ponction ne ramène pas de liquide, ceci est dû à :
o
Une technique
défectueuse ;
o
A une plèvre
cloisonnée ;
- L’hématome pariétal : sans gravité
o
Ne pas confondre ce
saignement avec un liquide hémorragique ;
- La lypothymie : évanouissement causé par l’appréhension, la douleur ;
o
Faire un stimulant
cardiaque ;
Accidents :
- Ils sont exceptionnels, mais peuvent être dramatiques, pour les dépister et les prévenir, une surveillance attentive du malade s’impose :
o
Le faciès :
Ø
Sa coloration : pâleur
importante peut faire craindre une syncope, l’apparition d’une cyanose doit
faire redouter l’œdème aigu du poumon ;
Ø
Le regard angoissé est
signe d’une complication : craindre une mort subite par embolie
gazeuse ;
o
La respiration :
Ø
Elle doit rester calme tout
au long de la ponction ;
Ø
L’apparition d’une dyspnée
indique une complication :
-
L’œdème aigue du poumon par
décompression trop rapide ;
-
Le pneumothorax par
perforation du poumon ou mauvaise technique (rentrée mauvaise d’air par
l’aiguille) ;
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