Evaluation de la cicatrisation

Les critères d’évaluation de la cicatrisation des plaies



Une cicatrice est la partie visible d'une lésion du derme
après que le tissu s'est réparé, suite à une incision
effectuée au cours d'une opération ou à une blessure.

Une cicatrice est une marque laissée par une lésion des cicatrisation de la plaie
tissus après guérison.


L’exsudat


On observe :
=> La quantité (faible, modéré, importante).
=> La qualité (séreux, sanguinolent, purulent).


La couleur


=> Noire (nécrose).
=> Jaune (fibrine, qui signe une plaie atone sans vie avec des tissus morts).
=> Rouge (présence de bourgeon, signe une bonne voie de cicatrisation).
=> Rose (phase d’épithélialisation).


L’odeur


=> Permet d’évaluer la présence d’une infection (sans odeur, légère, nauséabonde).

La dimension

=> La dimension de la plaie signe la cicatrisation (la plaie se rétracte).

Les types de bandes

Les bandes sont réalisées en différents tissus






Bandes de gaze


Bandes très souples se moulant facilement sur les parties du corps, peu élastiques.



Bandes de crêpe Velpeau

types des bandes

Bandes très élastiques, assurant une parfaite compression.


Bandes de toile


Bandes rigides très solides, utilisées pour la contention d’attelles ou d’appareils.


Bande de tarlatane


La tarlatane mouillée devient souple et permet de réaliser un bandage.

En séchant la tarlatane se durcit et constitue un moyen de contention très solide.

Leurs dimensions sont appropriées à chaque bandage :

=> Largeur de 5 à 20 cm.

=> longueur de 0,50 m à 3 m.


Le rouleau de la bande s’appelle : globe.

L’extrémité s’appelle : chef.

Les bandages

Qualités d’un bandage






=> Il recouvre parfaitement toute surface du pansement et dépasse largement celui-ci en haut et en bas.

=> Il est appliqué dans le sens de la circulation veineuse.

=> Il est :
  • Ni trop serré : il gênerait la circulation. bandage
  • Ni trop lâche : il se défait et se déplace.

Différents procédés


=> Le tour circulaire
  • Cercle formé par la bande autour d’un membre ou d’une région du corps.

=> La spirale
  • Ensemble de circulaires qui s’éloignent de plus en plus de leur point de départ.

=> Le croisé en 8 de chiffre
  • Jets qui se coupent les uns les autres en forme de 8.

=> Le spica

  • amorce du 8 de chiffre : série de croisés dont les tours de bande sont disposés symétriquement en forme d’épis entre deux points très éloignés, dont l’un reste fixe.

=> Le récurrent
  • Jets qui reviennent en arrière les uns sur les autres.

Les phases de la cicatrisation

Les différentes phases de la cicatrisation

La cicatrisation se déroule en 3 phases qui sont :
=> Exsudative.
=> Proliférative.
=> De différenciation.
 phases de la cicatrisation
La phase exsudative (exsudat plasmatique)
La cicatrisation commence par un phénomène inflammatoire normal dès les 10 premières minutes qui suivent le traumatisme.
On retrouve :
=> Une douleur.
=> Une rougeur.
=> Un œdème.
Ce phénomène inflammatoire n’est pas lié à la présence d’une infection mais il est nécessaire dans le processus de cicatrisation.
=> la rougeur et la chaleur : sont le fait d’une dilatation des capillaires, cette dilatation des vaisseaux permet d’augmenter la quantité de sang et d’apporter les éléments phagocytaires.
Ces éléments seront indispensables pour lutter contre la présence éventuelle d’une bactérie au niveau de la plaie.
=> L’œdème : nous observons quelques minutes après le traumatisme un écoulement jaune.
Cet écoulement s’appelle l’exsudat plasmatique : il traduit le passage du plasma (phase liquide du sang) à travers les vaisseaux vers les tissus lésés.
Le plasma est accompagné des cellules phagocytaires (macrophages).
Au niveau des tissus cet exsudat est responsable de l’œdème.
  • S’il y a présence de bactéries au niveau de la plaie, on aura une lutte entre les macrophages et les bactéries, il se formera alors un liquide purulent, le pus est le résultat de l’activité phagocytaire il est formé de plasma et de débris cellulaire cellules mortes et germes détruis).
  • S’il n’y a pas de bactéries l’exsudat plasmatique s’arrêtera et l’on passera alors à la seconde phase de la cicatrisation : la phase proliférative.
=> La douleur : elle est causée par la compression des terminaisons nerveuses liée à la présence de l’œdèmes.

La phase proliférative

Cette phase permet le développement des nouveaux tissus on l’appelle également : le bourgeonnement.
L’organisme répare les tissus en comblant les pertes, les fibroblastes : cellules du tissu conjonctif sécrètent les fibres de collagène.
On observe également le développement de micros vaisseaux sanguins pour nourrir les tissus en formation.
A ce stade la plaie présente des bourgeons de couleur rouge.

La phase de différenciation


Elle concerne la maturation cellulaire, c’est-à-dire la transformation du tissus conjonctif en un épithélium : phase d’épithélialisation.
  • Diminution de l’eau (la plaie sèche).
  • Diminution des vaisseaux sanguins (la plaie devient rose-blanc).
Ces modifications rendent le tissu plus ferme, et par la présence de myofibroblastes (cellule particulière du tissu conjonctif ayant une propriété contractile) la plaie se rétracte et se transforme en tissu cicatriciel : c’est le phénomène d’épithélialisation qui se fait de la périphérie vers le centre de la plaie.

Les obstacles à la cicatrisation d’une plaie

Les obstacles à la cicatrisation


L’état général


De nombreux facteurs retardent la cicatrisation comme :

=> Le diabète : l’hyperglycémie entraîne un dysfonctionnement leucocytaire et un risque ischémique lié à l’oblitération des vaisseaux ou l’épaississement de la membrane capillaire.

les obstacles à la cicatrisation
=> L’infection : invasion des tissus par des bactéries empêche une cicatrisation.

=> La malnutrition : perturbe la phase inflammatoire de la cicatrisation et perturbe la synthèse du collagène nécessaire pour la cicatrisation.

L’obésité


Diminue la vascularisation dans les tissus adipeux.

L’âge avancé


Diminution des défenses immunitaires et des résistances aux germes.

Certains traitement


Comme les corticoïdes qui diminuent l’épithélialisation et la néo vascularisation.

Le tabagisme


Diminue de l’apport d’oxygène au niveau des plaies.

Localisations anatomiques des plaies


la localisation du plaie est parmi les obstacles de la cicatrisation (affectent la cicatrisation) :

=> Haut du dos.

=> Epaules.

=> Région pré tibiale.

=> Région pré sternale.

=> Partie haute des bras.


HTA mal contrôlée



Autres obstacles à la cicatrisation


=> Artériopathie ou maladie des petits vaisseaux.

=> Neuropathie.

=> Maladies inflammatoires chroniques.

=> Néoplasies.

Types de plaies

Les différentes plaies


La plaie simple :

Est une plaie avec effraction de la peau sans perte de substance, les bords sont nets, réguliers, linéaires.
 types deplaie

L’escoriation :

Est une plaie très superficielle, on parle aussi d’éraflure, d’écorchure.

La plaie contuse :

Est une plaie dont les bords sont irréguliers, déchiquetés, décollement sous cutané, il peut y avoir une perte de substance.

=> Les plaies sont des portes d’entrée aux germes, certains germes peuvent avoir une action pathogène et provoquer des infections, on peut distinguer :
  • Les plaies propres ou aseptiques comme les plaies opératoires.
  • Les plaies septiques : sont des plaies contaminées ou susceptibles de s’infecter.

Les critères de la gravité d’une plaie


Lors du première examen la gravité d’une plaie est appréciée selon certains critères.

On distingue 4 critères d’appréciation pour évaluer la gravité d’une plaie qui sont : la profondeur, la localisation, les causes et l’aspect de la plaie.

La profondeur :

La plaie peut être superficielle ou profonde.
Si elle profonde elle peut intéresser :
  • Des nerfs on observera alors une perte de sensibilité.
  • Des tendons avec perte de motricité.
  • Des vaisseaux on parle de plaie hémorragique nécessitant une compression.
  • Des organes avec perte de fonctionnalité.
  • Une cavité naturelle (thorax, l’abdomen) on parle de plaie pénétrante.

La localisation :

Les plaies même superficielles doivent être considérées comme graves :
  • Si elles sont proches d’un orifice naturel (nez, bouche, œil, oreille, anus…).
  • Au niveau du visage, du cou, du thorax, de l’abdomen.
  • Des doigts (rupture de tendon).

Les causes :


De multiples causes peuvent être à l’origine des plaies comme :
  • Projectile on observe des plaies dites punctiformes (piqûre, pénétration d’un corps étranger).
  • Objet tranchant.
  • Ecrasement lors d’accident.
  • Morsure d’animal (rechercher la vaccination contre la rage).
Dans tous les cas nous devons vérifier la présence et la validité de la vaccination antitétanique.

Le patient ou la famille doit être en mesure de vous le prouver en apportant le carnet de vaccination.

L’aspect :

Les plaies en fonctions des causes revêtent un aspect différent.
  • Déchiqueté : les berges (bords) de la plaie sont irrégulières on parle de plaie contuse souvent produites par écrasement.
  • linéaire : les berges sont nettes et régulières lors des coupures avec un objet tranchant.
  • Etendu avec perte de substance : ulcère ou escarre.
  • Multiple.

Les plaies

Définition


Une plaie est un blessure qui présente une solution de continuité de la peau avec atteinte plus ou moins importante des tissus sous jacents.

En médecine une solution de continuité est une rupture, une interruption de la continuité.

plaie
La peau constituant une barrière naturelle contre les infections : une plaie est par conséquence une porte d’entrée aux germes.


Les différentes plaie


=> On distingue plusieurs types de plaies :
  • La plaie simple.
  • L’escoriation.
  • La plaie contuse.
  • Les plaies propres ou aseptiques.
  • Les plaies septiques.


Comment examiner la plaie?


L’inspection de la plaie doit se faire dans les conditions d’asepsie pour le patient et de protection du soignant (lavage des mains, utilisation de matériel stérile : pince, compresses, port de gants si nécessaire).

Cet examen va nous permettre d’évaluer, de décrire, et de déterminer la gravité ou pas d’une plaie, nous devons :

=> Relever les 4 critères caractérisant les plaies : profondeur, la localisation, l’aspect et les causes.
=> Vérifier la vaccination antitétanique.
=> Surveiller les constantes TA et pulsations (plaie hémorragiques).
=> Interroger la personne sur ses antécédents (pathologie vasculaire, diabète, traitements corticoïdes, obésité, maladie inflammatoire).


La cicatrisation des plaies



=> La cicatrisation des plaies est un phénomène biologique naturel.
=> Les tissus ont la capacité de réparer et régénérer les lésions.
=> Cette capacité est cependant soumise à de nombreuses variations.
=> La rapidité et la qualité de cicatrisation vont dépendre :
  • De l’état général de la personne (pathologie, traitement).
  • De la localisation et l’état de la plaie (perte de substance ou pas).
  • De la survenue ou non d’une infection.

Les étapes de refait un pansement

Comment Refait un pansement en respectant les règles d’asepsie?







Retire le pansement souillé en vérifiant l’état (écoulement) :

les étapes de refait un pansement
=> A l’aide d’une pince (met la pince dans l’haricot contenant le bain de pré désinfection).


=> A l’aide d’un gant qu’elle retourne sur le pansement.


=> A la main, se lave les mains mais si le pansement est souillé.




Prépare le tampon en gérant les maladresses (remplacement du matériel dé stérilisé).


Imbibe les compresses :

  • Sur la cupule stérile.
  • Sur la partie gauche du plateau.
  • Evite ce geste au dessus du haricot.
  • Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Commence par nettoyer :

  • Avec le sérum physiologique.
  • Avec un autre produit.
  • De la périphérie vers le centre si plaie est septique.
  • Du centre vers la périphérie si la plaie est aseptique.
  • Sans repasser deux fois au même endroit.
  • Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Sèche la plaie :

  • Par tamponnement.
  • Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Aseptise avec un antiseptique de la même famille que le produit de nettoyage (si utilisation d’un produit de nettoyage autre que le sérum physiologique) :

  • De la périphérie vers le centre si la plaie est septique.
  • Du centre vers la périphérie si la plaie est aseptique.
  • Sans repasser deux fois au même endroit.
  • Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Met une compresse de protection :


  • Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Utilise un moyen de contention :

  • Sparadrap.
  • Bande.
  • Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Les normes d’un pansement

Norme 1








Connaître le dossier du patient et le mode d’utilisation des produits



=> S’informe des dernières
les normes de pansement
observations ou transmissions.


=> connaît la prescription médicale.


=> Connaît les produits utilisés.


=> Connaît le mode d’utilisation des produits.



Norme 2


Le matériel nécessaire à la réfection du pansement est correctement préparé


=> Voir : (Commet préparer le matériel pour un pansement?)


Norme 3


Le patient est correctement préparé et l’environnement permet d’assurer la réfection du pansement dans les conditions optimales d’hygiène et de confort


=> Voir : (Comment préparé le patient et l’environnement pour un pansement?)


Norme 4


L’installation du matériel est assuré selon les règles d’asepsie


=> Voir : (Comment installer le matériel pour un pansement selon les règles d’asepsie?)


Norme 5


Le pansement est refait en respectant les règles d’asepsies


=> Voir : (Comment refait un pansement en respectant les règles d’asepsie?)


Norme 6


Le matériel et les déchets sont évacués sans contaminer l’environnement


=> Voir : (Comment évacuer le matériel et les déchets d’un pansement?)


Norme 7


Le matériel utilisé est nettoyé


=> Voir : (Comment nettoyer le matériel utilisé de pansement?)


Norme 8


Les observations relatives à la surveillance sont correctement transmises


=> Voir : (Comment surveiller un pansement?)

Protcole de pansement

Le patient est correctement préparé et l'environnement permet d'assurer la réfection du pansement dans les conditons optimales d'hygiène et de confort  :






protocole de pansement
=> Le patient est informé de l’heure du pansement.

=> La toilette du patient à été réalisé.

=> Le ménage de la chambre à été réalisé.

=> Vérifie que les portes et fenêtres sont fermées, ventilateurs éteints.

=> Le site du pansement est correctement dégagé.

=> La protection ainsi que l’haricot (recueil des compresses souillées) sont installés.

=> Effectue un lavage des mains.



Le matériel et les déchets sont évacués sans contaminer l’environnement :


=> Les instruments souillés sont immergés dans le bain de pré désinfection (transmission aéroportée).

=> Les compresses souillées sont regroupées dans une poubelle ou une poche qui sera fermée avant de quitter la chambre.

=> Effectue un lavage des mains.


Le matériel utilisé est nettoyé :


=> nettoie et désinfecte le chariot de soin.

=> nettoie et désinfecte les flacons utilisés avant de les ranger.

=> Elimine la poche de recueil des déchets.

=> effectue lavage des mains.


Les observations relatives à la surveillance sont correctement transmises :



=> Note sur le dossier de soin :

a/ La date du soin.

b/ Le site de pansement.

c/ L’état de la plaie:
  • Amélioration
  • Aggravation
  • Exsudat quantité : léger, modéré, important
  • Exsudat qualité : séreux, sanguinolent, purulent
  • Couleur : jaune (fibrine), noire (nécrose sèche ou humide), rouge (bourgeonnant), rose (épithélialisation)
  • Signe inflammatoire : douleur, rougeur, gonflement, pus

Installation du matériel de pansement

Comment installer le matériel de pansement selon les règles d’asepsie?




Sort à l’aide de la pince à servir une compresse du tambour et la dépose sur le plateau afin d’éviter que les instruments ne glissent:

installation du materiél de pansement

=> Eviter de poser la compresse sur les bords du plateau.


=> Eviter de toucher avec la pince à servir l’extérieur du tambour et du flacon.


=> Referme le tambour.


=> Gère les maladresses en remplaçant le matériel de dé stérilisé.



Ouvre la boîte d’instrument correctement et prend le matériel nécessaire à la réfection du pansement :


=> Place les instruments sur la droite du plateau.


=> Pose les instruments sur les rebords du plateau.


=> Referme la boîte correctement.


=> Gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé


Sort du tambour le nombre de compresse utile au pansement :


=> Evite de poser la compresse sur les bords du plateau.


=> gère les maladresses en remplaçant le matériel dé stérilisé.

Préparation du matériel pour un pansement

Comment préparer le matériel nécessaire pour la réfection du pansement?


1/ Un lavage des mains est réalisé


=> Voir (Commet se laver le mains?).
materiel de pansement

2/ Le chariot ou le plan de travail est désinfecté :


=> Le chariot est désinfecté avec de l’eau et javel en commençant par l’étage supérieur, puis moyen et inférieur, en finissant par les barreaux.
 

3/ Se laver les mains à nouveau


4/ Dépose sur le chariot uniquement le matériel nécessaire :


=> Assure de la stérilité du matériel :
  • De la boite d’instrument
  • Du tambour
  • Plateau
  • De la pince à servir
=> Vérifie les dates de péremption des produits.
=> Marque la date d’ouverture sur le flacon si première utilisation.
=> Respecter la disposition du matériel sur les différents étages du chariot de soins :

  • Etage Supérieur : matériel stérile et produis
  • Etage moyen : sparadrap, bandes, protection de lit, gants
  • Etage inférieur : deux haricot, première pour recueil des compresses souillées, deuxième contenant un bain de pré désinfection (eau + javel) pour le recueil des instruments souillés (éviter la contamination aéroportée)
=> Respecte la marche en avant.

5/ Se laver les mains

Les antiseptiques

Classification des antiseptiques



Les antiseptiques sont classés selon différentes familles en fonction de mode d’action et leur efficacité.



Des antiseptiques majeurs à large spectre

 antiseptique
  • Bétadine
  • Chlorexidine avec hibitane
  • Le merfène
  • Le dakin
  • Hibidil
  • Biseptine
  • L’alcool à 70° qui est utilisé pour l’antisepsie de la peau saine uniquement (avant une IM, S/C, IV)

Des antiseptiques intermédiaires bactéricides à spectre étroit


  • Sterlane
  • Cétavlon
  • Eau oxygénée

Des antiseptiques mineurs bactériostatique à spectre étroit


  • Solubacter
  • Septivion
  • Hexomédine
  • Dermacide
Certains produits sont utilisés comme antiseptiques et n’ont pourtant aucune action contre les micro-organismes, c’est le cas de l’éosine aqueuse : permet de sécher la plaie uniquement.


Règles d’utilisations des antiseptiques



=> L’utilisation de produit et la réfection d’un pansement doit toujours se faire selon :
  • L’ordonnance du médecin et à défaut
  • Les protocoles et habitudes du service de soin dans lequel vous travaillez
=> Pour tout antiseptique :
  • La durée maximale d’efficacité après ouverture du flacon ne dépasse pas en général un moi, la date d’ouverture doit être notée sur le flacon, il est indispensable de lire la notice d’utilisation.
  • Ne pas reconditionner, ne pas transvaser, ne pas compléter un flacon ouvert.
  • Conserver à l’abri de la chaleur, lumière.
  • Ne jamais mélanger ou employer deux antiseptiques de famille différente.

La technique du pansement

Les phases d’un pansement


La réfection d’un pansement se déroule en 3 phase :
=> Phase de nettoyage
=> Le séchage
=> Antisepsie de la plaie

techniques de pansement

La phase de nettoyage


Le nettoyage s’effectue le plus souvent avec du sérum physiologique, certains produits moussants peuvent être utilisés mais doivent également être rincés.

L’eau oxygénée permet un bon nettoyage de la plaie car la mousse occasionnée au contact des liquides organiques permet de remonter à la surface d’éventuels débris, en plus de son action hémostatique.

Le séchage


Se réalise avec une compresse sèche par tamponnement.

L’antisepsie


S’effectue avec une des antiseptiques : préparation qui permettent de tuer ou d’inactiver les micro-organismes sur les tissus vivants.

=> Ils peuvent avoir une activité :
  • Antibactérienne (contre les bactéries)
  • Antifongique (contre les champignons)
  • Antivirale (contre les virus)

=> Si leur action permet l’élimination on parle d’antiseptique :

  • Bactéricide (tue les bactéries)
  • Fongicide (tue les champignons)
  • Virucide (tue les virus)

=> Si leurs action permet d’inactiver on parle d’antiseptique :
  • Bactériostatique
  • Fongistatique

Les règles d’asepsie

Définition de l’asepsie

Absence de micro-organismes dans un milieu, l’asepsie est également l’ensemble des méthodes qui permettent de maintenir cet état.

Les méthodes d’asepsie concernant les plaies, sont des méthodes préventives qui permettent d'éviter le contact de la plaie avec les micro-organismes.

Les règles de l’asepsieregles d'asepsie

Le pansement est réalisé en respectant les règles d’asepsie.
=> Lavage des mains
=> On s’assure de la stérilité du matériel
=> On vérifie les dates de péremption et d’ouverture des antiseptiques
=> La technique d’utilisation du matériel garantie sa stérilité (éviter les fautes d’asepsie) :
  • Les pinces, les compresses ne doivent pas être en contact avec aucune surface :mains, flacons d’antiseptique, chariot, …
  • Les instruments sont soigneusement sortis de la boîte à l’aide de la pince à servir et installés dans le plateau stérile sur une compresse stérile, la partie de l’instrument tenue par la main reposant sur le rebord du plateau.
  • Les compresses sont soigneusement sorties du tambour sans toucher l’extérieur pour être déposées dans le plateau stérile en évitant le contact avec les bords du plateau.
  • Les compresses sont imbibées de produit sans toucher l’embout du flacon.
=> Le matériel souillé et les déchets sont correctement évacués :

  • Les compresses souillées sont déposées dans un haricot durant la réfection du pansement puis regroupées dans une poubelle elle-même refermée avant de quitter la chambre pour éviter la contamination aéroportée.
  • Les instruments souillés sont immergés dans le bain de pré désinfection.

Les règles de pansement

Les principes d’hygiène et d’asepsie


=> Un lavage des mains est obligatoire avant et après le soin.

Le soignant présente une tenue correcte

 technique de pansement
=> absence de bijoux.
=> De vernis à ongles.
=> Les ongles sont coupés à ras.
=> Les cheveux maintenus.

L’environnement est correctement préparé


=> Porte et fenêtre sont fermées.
=> Le ménage de la chambre du patient est réalisé.

Le patient est correctement réparé et installé


=> La toilette est réalisée.
=> Le patient a été informé de l’heure du pansement
=> Le site du pansement est largement dégagé tout en respectant la pudeur selon l’endroit de plaie, une protection est installée sur le lit.

Le matériel est correctement préparé


=> Le chariot est nettoyé et désinfecté.
=> Le matériel est disposé sur le chariot en respectant les trois étages du chariot :
  • Première étage: le matériel stérile et les produits utilisés.
  • Deuxième étage : contient le matériel de contention et le matériel de protection.
  • Troisième étage : contient le matériel septique.

Respecter les règles d’asepsies


Le pansement est réalisé en respectant les règles d’asepsie.

Chariot de pansement

Préparation du chariot de pansement


=> Le chariot est nettoyé et désinfecté.

Etages du chariot de pansement

 chariot de pansement
Le matériel est disposé sur le chariot en respectant les trois étages du chariot:
 

Première étage

=> Le matériel stérile :
  • Boîte d’instrument
  • Plateau
  • Tambour
  • Pince à servir
=> Produits utilisés :
  • Sérum physiologique
  • Antiseptiques

Deuxième étage


=> Contient le matériel de contention :
  • Bande
  • Sparadrap
  • Coton
=> Matériel de protection :
  • Alèse
  • Gants à usage unique
  • Les produits médicamenteux : pommades, poudre …

Troisième étage


=> Contient le matériel septique :
  • 1 haricot pour le recueil des compresses souillées
  • 1 autre haricot contenant un bain de pré désinfection pour le recueil de matériel souillé ceci pour éviter la contamination aéroportée.

Différents types de pansement

Pansement simple


Pansement sec pour une plaie simple en voie de cicatrisation.

=> Passer un antiseptique
=> poser une compresse
=> Maintenir par un sparadrap

Pansement chaud

 
Ce pansement est utilisé pour les abcès chauds (furoncle), les compresses sont trempées dans de l’eau chaude puis essorées, appliquée sur la région concernée et maintenues par une bande.

Buts et indication


=> But anti-inflammatoire :
  • Résorption d’un hématome.
  • Résorption d’une infiltration de tissus par un sérum passé en dehors de la veine.
=> But anti-infectieux :
  • Lymphangite
  • Infection locale non collectée
=> But sédatif :
  • Douleur
  • Douleur musculaire

Préparation du matériel


=> La chaleur :
  • De l’eau bouillante imbibant du coton hydrophyle.
  • Une pâte antiphlogistique composée de kaolin, glycérine et un antiseptique : acide borique ou salicylique.


Pansement humide


Ce pansement prévient les phénomènes inflammatoires, il est également antalgique : utilisé pour lymphangite, œdèmes, hématome.

IL consiste en la mise en place de compresses imbibées d’alcool à 70° doublé d’une épaisse couche de coton cardé et maintenue par une bande.

Préparation du matériel


  • De l’eau bouillie.
  • Une cupule.
  • Plateau stérile.
  • Un plumasseau (pansement américain stérile).
  • Deux pince stériles.
  • Alcool à 90° : pour arroser le pansement.

Pansement à l’antiphlongintine


  • De l’antiphlogintine chauffée au bain Marie.
  • De grandes compresses stériles pour étendre sur la pate un plateau stérile.
  • Une pince et une spatule.
  • Un pansement américain.
  • Du coton cardé.
  • Une bande.
  • Des épingles.

Pansement gras


Ce pansement est utilisé pour éviter l’adhésion des compresses avec la plaie car il ne sèche pas et facilite le retrait.

Réalisés avec des corps gras.

A l’oxyde de zinc : Oloplastine – Oxyplastine

  • Ces pommades forment un écran protecteur contre les secrétions caustiques.

A base d’huile de foie de morue mitosyl

  • Assurent une bonne protection cutanée.
  • Possèdent en plus des propriétés cicatrisantes.

Le tulle gras


=> Imprégné de vaseline, de cire, d’huile de ricin et de baume du Pérou et stérilisé à l’autoclave :
  • N’adhère pas à la plaie
  • Respecte l’épiderme de cicatrisation.
  • Eviter les macération = les sécrétion passent à travers les mailles.

Troubles du sommeil

Classification des troubles du sommeil


L’interrogatoire, primordial devant ce type de trouble, permet de les classer de façon schématique en trois grandes catégories: insomnies, hypersomnies, parasomnies.

Insomnies


Elle ne nécessitent que rarement un enregistrement polygraphique de sommeil, le diagnostic étant fait le plus souvent à l’interrogatoire.

Schlaflos mit Uhr in der Nacht. Frau kann nicht schlafen.Selon la classification internationale des troubles du sommeil (1990) –International Classification of Sleep Disorders  (ICSD)-, les insomnies relèvent de troubles extrinsèques ou intrinsèques.

Les troubles extrinsèques

Liés aux facteurs de l’environnement: absorption de substances excitantes, de certains médicaments, vols transméridiens, pathologie médicale.

Le décalage de phase, pathologie rare, nécessite la tenue d’un agenda de sommeil pendant 3 à 4 semaines pour pouvoir visualiser le trouble.

Les troubles intrinsèques


Sont d’origine organique.

Des maladies psychiques sont parfois en cause

  • La dépression
  • La manie
  • Les schizophrénies
  • L’insomnie psychophysiologique
  • L’anxiété
  • Le syndrome des jambes sans repos et les mouvements périodique du sommeil

Hypersomnies


Versant opposé, l’hypersomnie concernerait 5 à 10% de la population.


D’autre pathologies nécessitent des explorations

  • Le syndrome d’apnées du sommeil
  • La narcolepsie ou maladie de Gélineau
  • L’hypersomnie idiopathique
  • Le syndrome de Kleine-Levin

Parasomnies


La classification des troubles du sommeil regroupe des phénomènes physiques involontaires, indésirables, qui apparaissent au cours du someil.

Toutes les parasomnies n’entraînent pas de perturbations du sommeil, c’est le cas des myoclonies d’endormissement et du jactatio capitis.
  • Les accès de somnambulisme
  • Les terreurs nocturnes
  • Le syndrome des jambes sans repos, les mouvements périodiques du sommeil

Pansement

Définition de pansement


Le pansement est l’ensemble d’actes-assurant le traitement des plaies,couvrir et protéger une plaie.

Un pansement diminue le risque d’infection et favorise la cicatrisation.


Buts de pansement

 pansement
=> Protection : protéger la plaie contre les infections.

=> Cicatrisation : assurer la cicatrisation de la plaie.

=> Absorption : éviter l’infection par l’absorption  de l’exsudas et le pus.

=> Désinfection : désinfecter la plaie pour éviter l’infection.

=> Compression : assurer un pression sur la plaie pour prévenir le saignement et l’hématome.

Règles de pansement


Asepsie


Absence de micro-organismes dans un milieu, l’asepsie est également l’ensemble des méthodes qui permettent de maintenir cet état.

Les méthodes d’asepsie concernant les plaies, sont des méthodes préventives qui permettent d'éviter le contact de la plaie avec les micro-organismes.

Antisepsie


Méthode qui consiste en la destruction des micro-organismes.

C’est une opération au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants, d’éliminer tous les micro-organismes et/ou d’inactivité les virus par l’utilisation de produits chimiques : les antiseptiques.


Le lieu


=> Choisi en tenant compte de l’état du malade.

=> Dans la salle de soins ou au lit du malade.

=> Le pansement se fait après le ménage de la chambre, portes et fenêtres fermées.

L’infirmier


=> L’infirmier doit respecter les règles d’asepsie.

=> Matériel déjà préparé.

=> Les mains sont soigneusement lavées et brossées.

=> Les bagues et bracelets seront enlevés.

=> Le vernis à ongles peut emprisonner des germes.

Le malade


=> Il est prévenu dés l’heur du pansement (éviter l’heure des repas).

=> Il est installé en position confortable.

=> Prévoir des supports pour poser un pied ou une main et éviter la fatigue.

=> Protéger le lit du malade.


Matériel de pansement


Pour panser une plaie on utilise : des compresses, du sparadrap, bandes, des produits chimiques. Ce matériel devra être stérile en fonction du type de plaie et type de pansement.

En plus, le matériel de l’asepsie et de protection est nécessaire pour faire un pansement comme il faut : gans steriles et gans jetables, boite d’instrument de pansement stérile, haricot, alèze de protection.

Incidents et accidents de la perfusion

Hématome


=> Malade ayant une fragilité capillaire ou des troubles de la coagulation.
  • L’hématome est douloureux : faire des pansements chauds alcoolisés.

Lymphangite

 accidents du perfusion
=> Se traiter par une traînée rouge et douloureuse le long du membre, et une élévation de température.
=> Est due à des fautes d’asepsie ou à une intolérance au cathéter :
  • Changer la perfusion de place
  • Faire des pansements chauds alcoolisés
  • Donner parfois des antibiotiques

Sclérose de la veine


=> La perfusion passe très difficilement, la paroi interne de la veine est irritée par le liquide de perfusion : (exemple : sérum glucosé hypertonique).
  • Changer fréquemment le lieu d’injection

Escarre


=> Après le passage dans le tissu sous-cutané
=> Liquide de perfusion hypertonique
=> Les médicament vaso-constricteurs

Accidents de surcharge


=> Liés à un rythme trop rapide chez les malades artérioscléreux, se traduit par :
  • Une gêne respiratoire
  • Une angoisse
  • Une sueur
=> Provoquent un œdème aigue du poumon

Le traitement de surcharge :

=> Ralentir la perfusion
=> faire une saignée en cas d’OAP

Le choc


=> Lié à une décharge brutale d’histamine.
=> Le traitement doit être immédiate :
  • Injection intraveineuse d’hydrocortisone ou soludécardron
  • Une réanimation doit être entreprise aussitôt, suivant l’état du malade : respiration artificielle, oxygénation, massage cardiaque.
=> Cet accident dramatique peut survenir sans qu’aucun signe prémonitoire.
=> N’apparaît que sur des terrains allergiques.

Accidents d’intolérance



=> Dus aux médicaments introduits dans la perfusion :
  • Les signes varient avec chaque médicament.
  • L’infirmière devra reconnaître les particularités des médicaments qu’elle utilise.

La perfusion peut s’arrêter


=> Aiguille bouchée : aiguille bute contre la paroi de la veine :
  • Aspirer avec une seringue pour déboucher
  • Réajuster la position de l’aiguille

Perfusion passe sous la peau en dehors de la veine


=> La peau est infiltrée :
  • Arrêter la perfusion, l’enlever et poser dans le deuxième bras

La perfusion coule sur le bras dans le lit


=> La tubulure est désadaptée du cathéter :
  • Réadapter
  • Fixer avec du sparadrap au bras

Réglage de la perfusion

 Surveiller le débit de la perfusion



  • Le rythme ne doit pas être lent :
le sang coagulerait dans le cathéter ou l’aiguille.
  • Le sang ne doit pas être rapide :
le malade malade présenterait des signes d’intolérance.
Infusion bottle
  • Régler en moyenne 20 à 50 gouttes/minute chez l’adulte, et 8 à 10 gouttes/minute chez l’enfant.

  • Calculer le débit de la perfusion selon la durée :

Comment calculer le débit d’un perfusion?



=> Pour les solutés injectables (sérum physiologique, médicaments  injectables) :

On a 1 ml <===> 20 gouttes/minutes
Le débit = quantité à administrer (en ml) X 20 ÷ durée d’administration en min = nombre de goutte/min

=> Pour les produis sanguins :
On a 1 ml <===> 15 gouttes/minute
Le débit = quantité à administrer (en ml) X 15 ÷ durée d’administration en min = nombre de goutte/min

Exemple : un flacon de 500 ml doit passer pendant 4 heures
4 heures <==> 240 min
Débit = 500 ml x 20 = 10 000/240 = 42 gouttes/min
Tableau de débit en gouttes/min
1/2 h
1 h
2 h
3 h
4 h
6 h
8 h
12 h
24 h
50 ml 33 17 8 6
100 ml 66 33 17 11 8 6
125 ml 83 41 21 14 10 7 5
250 ml 166 83 41 28 21 14 10 7
500 ml 166 83 56 41 28 21 14 7
750 ml 125 83 62 41 31 21 10
1000 ml 166 111 83 56 41 28 14
1500 ml 166 125 83 62 41 21
2000 ml 166 111 83 56 28
2500 ml 139 104 69 35
3000 ml 125 83



Surveiller l’écoulement de la perfusion


  • Ne pas laisser l’air d’introduire dans la veine :
=> Lorsque le flacon est vide, fermer la pince (ne pas atteindre le vide complet).

=> Avoir préparer le flacon suivant, si l’on doit continuer la perfusion (aseptiser le bouchon).

=> Enlever l’aiguille de l’ancien flacon et l’introduire dans le nouveau flacon (ouvrir la pince).
Il ne doit pas y avoir d’air dans la tubulure.
  • Vérifier la position de l’aiguille :

=> La perfusion peut s’arrêter, car l’aiguille bute contre la paroi de la veine : la soulever avec un tampon de coton.

=> La perfusion passe sous la peau en dehors de la veine, la peau est infiltrée, œdèmatiée.

=> Arrêter la perfusion, l’enlever, la poser en un autre lieu.

=> La perfusion coule sur le bras, dans le lit, la tubulure s’est désadaptée de l’aiguille.

Dénudation veineuse

Qu'est-ce que le dénudation vineuse?




Petite intervention qui consiste à isoler une veine en vue de la cathétériser.



Préparation du matériel pour le dénudation


  • La boite de dénudation veineuse  dénudation veineuse
  • Un bistori
  • Trois pinces hémostasiques fines (Kocher ou Leriche ou autre)
  • Deux pinces à disséquer fines à griffe et sans griffe
  • Deux paires de ciseaux fins, pointus et ronds
  • Deux écarteurs de Farabeuf
  • Une sonde cannelée
  • Deux pinces à champs : pinces de Jayle
  • Le trocart ou le cathéter en polythène à introduire dans la veine.
  • Du catgut pour solidariser le trocart ou le cathéter à la veine
  • Des aiguilles serties de lin pour suturer la plaie
  • Le nécessaire pour l’anesthésie locale (Xylocaine)
  • Seringue, aiguille à 4/20 – 6/25

Matériel pour l’asepsie


  • Une boite de champs : un champ perforé
  • Gants stériles
  • Une boite de compresses
  • Alcool iodé

Matériel de fixation

  • attelles, bandes, sparadrap

Technique de dénudation



  • Le dénudation veineuse se fait :
==> Soit en salle d’opération.
==> Soit en salle de pansement, avec des règles d'asepsie stricte.
  • Prévoir un bon éclairage
  • Fixer le membre sur l’attelle en libérant la région où se fera l’incision
  • Après la pose du garrot et l’asepsie de la peau, le médecin fait une anesthésie locale, puis il incise la peau en niveau de la veine
  • Fait l’hémostase
  • Repère la veine et l’isole sur la sonde cannelée
  • Ligature la partie inférieure de la veine avec un catgut
  • Après avoir incisé la veine avec le bistori, introduit le trocart ou le cathéter
  • Il solidarise le trocart ou le cathéter à la veine par un catgut
  • La perfusion est mise en route
  • La plaie est alors suturée et recouverte d’un pansement aseptique

Abord veineux

Définition de l'abord veineux :

C’est une technique qui consiste à l’introduction d’une aiguille ou d’un cathéter dans lumière d’une veine dans un objectif thérapeutique ou diagnostic.

Législation de l'abord veineux

  • L'abord veineux périphérique est un acte infirmier exécuté sur prescription médicale (article R 4311-7 du décret du 29.07.04)
  • Et relevant du rôle propre quand à sa surveillance (art. R 4311-5 du décret)

Il est à distinguer de l’abord veineux central qui est un acte médical.

Buts d'une voie veineuse

Buts thérapeutique :

  •   Effet immédiat du produit injecter.
  •   Utilisation de substance IV stricte.
  •   Alimentation parentérale.

Diagnostic :

  •   Prélèvement sanguin.
  •   Injection de produit de contraste.

Les indications d'une voie veineuse

  •   Apports d'eau, d'électrolytes, de nutriments.
  •   Apport de médicaments.
  •   Apport de dérivés du sang.
  •   Examens radiologiques ou isotopiques.

Les contre-indications d'une voies veineuse

  • Solutés hypertoniques ou veino-toxiques.
  • Le réseau veineux des membres inférieurs (complications septiques et thromboemboliques) .
  • Le pli du coude, réservé pour les ponctions veineuses
  • Le bras hémiplégique ou porteur d'une fistule artério-veineuse (CI formelle) .
  • Les réseaux veineux thrombosés, inflammatoires ou septiques .

Complications d'une voie veineuse

Retirer le cathéter et prévenir le médecin dans tous les cas suivants :
  • Veinites +++.
  • Lymphangites.
  • Phlyctène ou nécrose sous-cutanée.
  • Thrombose veineuse.
  • Phlébites suppurées.
Dans certains cas, il faudra conserver l’embout retiré pour analyse bactériologique en laboratoire.

Préparation du matériel de la perfusion

Technique d'une voie veineuse

Travailler avec asepsie

  • La préparation du flacon et le branchement de la tubulure.
  • La pose du matériel IV (nettoyage et désinfection de la peau).
  • La protection du site d'injection (pansement stérile - solide et occlusif- transparent)
  •  La pose d'un cathéter veineux périphérique s'effectue, sauf en cas d'urgence vitale, dans des conditions aseptiques rigoureuses : Si le cathéter est posé dans le cadre de l'urgence et/ou dans des conditions aseptiques non respectées, il est impératif de changer le site d'insertion le plus rapidement possible.
Un cathéter sera à changer impérativement toutes les 72 H.

La surveillance d'une voie veineuse

  •   Réactions du malade.
  •   Bonne position : débit / reflux.
  •   Débit.
  •   Site de ponction : rougeur, hématome,…
  •   Trajet veineux.
  •   Le système doit être clos.

Ablation d'une voie veineuse

  • Retirer le dispositif de perfusion.
  • Appliquer un tampon imbibé d'antiseptique au point de ponction et mettre un pansement (éviter l’alcool qui provoque une vasodilatation locale).
  • Évacuer le cathéter dans le container.
  • Éliminer le dispositif de perfusion dans le sac à déchets (flacon en verre -> container adapté).

Savoir faire :

- Économiser :
  • Le capital veineux en privilégiant les veines distales.
- Éviter :
  • Le réseau veineux des membres inférieurs. (complications septiques et thromboemboliques)
  • Le pli du coude, réservé pour les ponctions veineuses.
  • Le bras hémiplégique ou porteur d'une fistule artério-veineuse (CI formelle).
- Savoir :
  • Que perfuser sur le dessus de la main est douloureux
  • Que plus la veine choisie est fine, moins le débit est important
- Tenir compte :
  • Du confort et de la coopération du patient
  • De la durée et du type de traitement

Abord veineux chez l’enfant

Conclusion

La perfusion est une technique d'injection prolongée de solution/soluté par voie veineuse. La pose d'une perfusion n'est pas un geste anodin.

Elle reste une source majeure d'infection hospitalière et demande:
rigueur, précision et asepsie.

Mots clés :
- Abord veineux
- Voie veineuse
- Intranule
- Voie veineuse centrale
- Voie veineuse périphérique
- Perfusion
- Ponction veineuse
- cathéter veineux périphérique
- Intra veineuse IV
Mr. Abdelmajid Lkoul
Inf. Anesthésiste - Réanimateur